「贅沢のツケ。都知事辞職」(ルモンドの記事から) - 内田樹の研究室(2016年6月16日)

http://blog.tatsuru.com/2016/06/16_1450.php

ルモンドの記事から。タイトルは「贅沢のツケ。都知事辞職」。
自国で起きていることの「文脈」を知るために逐一海外のメディアを参照しなければならないという恥ずべき現実を日本のメディアはどれくらい実感しているのだろうか。

原文はこちら。
Victime de ses goûts de luxe, le gouverneur de Tokyo démissionne - LE MONDE(16.06.2016 |Par Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2016/06/15/victime-de-ses-gouts-de-luxe-le-gouverneur-de-tokyo-demissionne_4951065_3216.html

メディアが知事問題一色に染まったために、報道された場合に政府にとって不都合ないくつかのニュースが結果的に報道されなかった。知事についての報道の開始は、英紙「ガーディアン」が2013年にブラック・タイディングに対してなされた130万ユーロの資金流入についてのフランス当局の捜査について報じた5月11日と同時期である。シンガポールに拠点を置くこの会社はパパ・マサタ・ディアク−1999年から2013年までIOC委員、前国際陸連会長で、現在は汚職で捜査中のラミーヌ・ディアクの息子−の所有するものであり、この資金は日本の五輪誘致チームから出たものと見られている。
日本では、このニュースは二人の人物を巻き込む可能性があった。一人は現在も政界に力を持つ森喜朗元首相。彼は五輪の東京招致を推進し、現在も五輪組織委員会のトップにいる。もう一人はJOCの委員長で、皇族の竹田恒和である。
同じように、舛添氏に対する攻撃は「パナマ文書」の暴露とも同時期だった。日本の400の個人名と企業名がそこに言及されているというのに、日本のメディアはこれについてほとんど何も報道していない。
「さらに、舛添事件によって、7月10日の参院選の選挙選のスタートが丸ごと隠蔽された。これはさまざまな批判、とりわけ経済政策の失敗についての批判を回避しようとしていた政府にとってはまことに好都合なことだった」と専門家は語っている。

Surmédiatisée, l’affaire a permis d’occulter des sujets potentiellement gênants pour le gouvernement. Elle a coïncidé avec la révélation le 11 mai, dans le quotidien britannique The Guardian, d’une enquête en France sur le versement en 2013 de 1,3 million d’euros à Black Tidings. Cette société basée à Singapour appartenait à Papa Massata Diack, un des fils de Lamine Diack, membre du Comité international olympique (CIO) de 1999 à 2013 et ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) aujourd’hui mis en examen pour corruption. Ces fonds pourraient provenir de l’équipe de candidature nippone pour les Jeux olympiques.

Au Japon, cette affaire pouvait éclabousser l’ancien premier ministre Yoshiro Mori, figure toujours puissante dans le monde politique, qui a porté la candidature de Tokyo et préside aujourd’hui le comité d’organisation des Jeux, ou Tsunekazu Takeda, président du Comité olympique japonais et membre de la famille impériale.

De même, les attaques contre M. Masuzoe sont survenues au moment des révélations des « Panama Papers », peu abordées par la presse japonaise même si 400 particuliers et entreprises nippons y sont mentionnés.

En outre, ajoute l’expert de la politique japonaise, « l’affaire Masuzoe a permis d’occulter complètement le début de la campagne pour les sénatoriales du 10 juillet, ce qui arrange bien le gouvernement qui évite les critiques, notamment sur l’échec de sa politique économique ».